vendredi 26 février 2010

Coup d'Etat militaire au Niger


L’armée chasse Tandja du pouvoir

Mamadou Tandja renversé par l’armée le jeudi 18 février dernier avait fini d’installer son pays dans un chaos général. En décidant de dissoudre le conseil constitutionnel et le parlement, Tandja s’était à mis à dos la CEDEAO et la communauté international. Esseulé, il est finalement renversé par l’armée, dans un coup d’état que beaucoup considèrent comme salvateur.

La Junte à mis fin à la dictature de Tandja et décrété par la même occasion la fin de la 6ème République au Niger. Le jeudi 18 février dernier, un groupe de jeunes militaires avec à leur tête des officiers de FAN a fait irruption au palais présidentiel où ils ont procédé à l’arrestation du chef de l’Etat Mamadou Tandja ainsi que des membres du gouvernement. Emmené dans une caserne hors de Niamey, Mamadou Tandja quitte le Niger après deux mandats.

Pays pauvre du Sahel, mais troisième producteur mondial d'uranium, avec une forte implantation du groupe nucléaire français Areva. Le Niger traversait une grave crise politique depuis que Mamadou Tandja, après dix ans d’exercice du pouvoir, avait dissous l'an dernier le Parlement et le conseil constitutionnel pour se maintenir au pouvoir. La nouvelle Constitution lui assurait encore au moins trois ans à la tête du pays, dans un pays ou la constitution ne lui autorisait que deux mandat. Un tripatouillage de la constitution qui finira par mettre le pays dans une léthargie totale.

Ainsi en renversant le président et suspendant la constitution, l’armée met fin à plus de six mois de crise institutionnelle au Niger. L’Union africaine par la voix de son Président de la Commission Jean Ping a condamné ce coup d’état de l’armé qui s’est emparé du pouvoir par la force. Il a ainsi appelé « à un retour rapide à l'ordre constitutionnel ». Une transition démocratique qui ne devrait pas tarder, selon les Putschistes qui disent ne pas vouloir s’éterniser au pouvoir. Sur le site de RFI, Le porte-parole de ces derniers a annoncé quelques heures après leur acte la constitution d’un Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, le CSRD dirigé par le chef d’escadron Salou Djibo investi aux fonctions du chef de l’Etat. Ce dernier aura la lourde mission de remettre le pays sur les rails et de remettre le pouvoir à un civil dans les mois à venir.

Cet énième coup d’Etat intervenu au Niger est donc un avertissement à ses nombreux chefs d’Etat africain assoiffé de pouvoir qui se pavoisent à tripatouiller leurs constitutions et à remettre en cause l’ordre déjà établit.

A qui le tour ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire