lundi 20 septembre 2010

Finale coupe de la Ligue


Le Casa Sports récidive face au Jaraaf (2-1 ap)

31 ans après sa victoire en coupe du Sénégal devant le Jaraaf, le Casa vient à nouveau de triompher des verts et blancs (2-1 ap), lors de la deuxième édition de la finale de la coupe de la Ligue ce dimanche à Demba Diop.

Le Casa Sports succède ainsi à la Douane au palmarès de la coupe de la Ligue (1-2) après les prolongations dans cette première finale disputée sur le terrain. NDRL : la première finale avait été attribuée sur tapis vert à la Douane. Le stade Demba Diop théâtre des opérations a presque affiché le plein pour cette fête du football entre deux équipes au jeu spectaculaire.

Une finale âprement disputée

D’entrée de jeu, le Jaraaf donne le tempo et allume les premières brèches. La première incursion dans la surface de réparation des ziguinchorois fait mouche. Djibril Sidibé bien servi par Ibrahima Ndoye, repique à l’entrée et décoche une frappe puissante du gauche pour l’ouverture du score. Le match est bien lancé. Sonné, mais abattu, le Casa Sports se remet dans le sens de la marche pour aller chercher l’égalisation. Paul Emile Tendeng, meilleur buteur du dernier championnat, mystifie la défense du Jaraaf et se fait faucher en pleine surface pour le penalty à la 28’. Mame Saher Thioune se charge d’exécuter la sentence et remet les deux équipes à égalité. Le match s’emballe et Mamadou Bâ finira dans les vestiaires avant la pause. Le gardien du Jaraaf est exclu pour avoir fauché Landing Diatta qui filait tout droit au but. Ousseynou Thioune va prendre sa place dans les cages au détriment de Pape Macou Sarr.

C’est dans ce score de parité, que les deux équipes vont rejoindre les vestiaires.

En seconde période, les deux coaches vont effectuer quelques changements pour apporter du sang neuf. Mais rien ne sera marqué à l’issue du temps réglementaire. Les deux formations qui devaient procéder directement à la séance des tirs aux buts comme le stipule le règlement, vont finalement jouer les prolongations après quelques conciliabules.

Des prolongations fatales au Jaraaf, puisque après seulement six minutes de jeu, le Casa va prendre un avantage définitif. Stéphane Badji bien servi à l’entrée de la surface va décocher frappe d’une précision chirurgicale pour le deuxième but du Casa à la 96’. Djibril Sidibé a bien crût à l’égalisation, mais sont but est refusé pour hors jeu. Abdou Khâdre Dieylani Fall finalement de la partie ne pourra pas empêcher la défaite des siens.

Le sacre d’une philosophie

Le match va se terminer sur ce score de 2 à 1 en faveur des ziguinchorois, qui après deux finales de championnats et une finale de coupe de la Ligue perdus renoue avec un titre. Un sacre mérité pour Demba Ramata Ndiaye et ses hommes. Le triomphe du Casa Sports consacre en effet une philosophie de jeu résolument tournée vers l'offensive, à laquelle le club sudiste n'a jamais renoncé, malgré 31 ans de disette. Porté en triomphe par ses joueurs au coup de sifflet final, Demba Ramata Ndiaye, coach des Casaçais est l’autre grand bonhomme de cette finale. Il a reussit à faire de son équipe, l’une des formations les plus séduisantes de notre championnat.

Le Jaraaf, champion du Sénégal de son coté ne réalisera pas le doublé, mais pourra toute fois se consoler avec la lucrative ligue africaine des champions qu’ils joueront l’année prochaine.

Le Casa Sports, vainqueur de cette coupe de la Ligue empoche un joli pactole de 20 millions FCFA (30 534 euros) contre 10 millions FCFA (15 267 euros) pour le Jaraaf et 5 millions (7 633 euros) pour chaque demi-finaliste.

CGD

Résultats

Finale coupe de la Ligue

Dimanche 19 septembre

Jaraaf / Casa Sports 1-2 ap

Palmarès

2010 : Casa Sports

2009 : Douane

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Feuille de match

Stade : Demba Diop

Finale Coupe de la Ligue

Dimanche 19 septembre

Stade Demba Diop

Jaraaf / Casa Sports 1 -2 ap

But(s)

Jaraaf: Djibril Sidibé (21’)

Casa Sports: Mame Saher Thioune (28’) Stephane Badji (95e)

Avertissements

Babacar Seck, Papa Bacary Guèye (Jaraaf), Mame Saher Thioune et Stephane Badji (Casa-Sports).

Expulsion : Mamadou Bâ (Jaraaf)

Arbitres : Yatma Mbengue, Mamadou Fallou Thiaré et Moussa Diakhaté

Equipes

Jaraaf : Mamadou Bâ, Amadou T. Guèye, Babacar Seck, Dominique Gomis, Issa Sarr, Ibrahima Ndoye (Pape Sané), Djibril Sidibé, Pape Macou Sarr (Ousseynou Ndiour), Abdou Khadre Dieylani Fall (Oumar Touré Lô). Coach : Lamine Dieng

Casa Sports : Papa Maguette Gningue, Mamading Kidiéra, Abdoulaye Diallo, Mame Saher Thioune, Bonaventure Mankabo, Stéphane Badji, Pascal Christian Diatta (Pierre Coly), Emile Paul Tendeng, Landing Sané (Amadou Fall Hann), Damao Diatta (Aloise Thiaw). Coach : Demba Ramata Ndiaye

Règlement des salaires des sélectionneurs nationaux

Le football sénégalais s’évite une nouvelle crise !
Après 10 mois sans salaire, Amara Traoré et ses collègues entraîneurs devraient percevoir leurs salaires cumulés estimé à plus 300 millions FCFA d’ici la fin de semaine, informe t-on du coté du ministre des sports. Un dénouement heureux qui permet au football sénégalais de s’éviter une nouvelle crise.
L’histoire des salaires des entraîneurs des «Lions» ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir. Amara Traoré, Abdoulaye Sarr, Mayacine Mar et Ferdinand Coly (équipe A), Joseph Koto et Badara Sarr (équipe locale), Karim Séga Diouf et Demba Ramata Ndiaye (équipe junior), Boucounta Cissé et Louis Dominique Coly (équipe cadette), Lamine Sonko et Seydina Issa Aïdara (équipe minime), tous vont être régularisés. Ils percevront les 10 mois d'arriérés qui leur sont dus par l'État du Sénégal. Les entraîneurs nationaux rassurés par cette nouvelle ont décidé de mettre fin à leur boycott selon certaines informations. Ainsi, d’ici la fin de semaine, les différents sélectionneurs vont percevoir l’intégralité de leur salaire.
La primature est venue à la rescousse
Il faut le dire que si les choses se sont accélérées, c’est parce que de plus hautes autorités de l’Etat se sont impliqués dans le règlement de la crise. Parmi elle, la primature qui s’est réunie avec les services du ministre des sports et du ministre du budget pour régler au plus vite cette question. La saisine tardive de la Primature qui, malgré tout, a réagi rapidement pour diligenter les procédures dans les meilleurs délais a été l’un des causes qui ont expliqué ce retard. Du côté du département des Sports, le conseiller technique de Faustin Diatta, Fallou Bâ confirme la nouvelle. «L'État du Sénégal a compris la nécessité de régler ce problème. Rester dix mois sans salaires ce n’est pas évident. Mais il y avait des procédures qui font que ça prend un peu temps. Les techniciens ont des objectifs et c'est pourquoi nous devons les mettre dans les meilleures conditions de performances. C'est le seul gage pour assurer des résultats. La primature, le ministre des sports et le ministre du budget se sont fortement impliqués pour le règlement de cette question » assure Fallou Bâ sur les ondes de la RFM.
Maître dans l’art de casser sa tirelire, quand il s’agit de payer des sorciers blancs en manque d’idée, les autorités sénégalaises n’avaient jusque là pas satisfaits aux desideratas de nos coaches. Un cas d’espèce ne saurait se poser avec des entraîneurs étrangers, souvent choyés par nos autorités. La situation est inédite pour ces techniciens, qui, il faut le rappeler accomplissement avec brio leur mission. A titre d’exemple, l’équipe A s’est imposé lors de sa première sortie à Lubumbashi face à la RD Congo, lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2010. L’équipe locale, quant à elle est détentrice du tournoi de l’UEMOA, et prépare déjà la défense de son titre. Et que dire de la petite catégorie (juniors et cadets) à un pas de la qualification de leurs CAN respectives. Alors que l’encouragement et la motivation devaient être le leitmotiv de nos dirigeants envers le travail abattu en moins d’un an, voilà qu’ils se signalent de la plus mauvaise des manières, avec ce retard de 10 mois noté dans le règlement de salaires.
Me Augustin Senghor, « ils n’en pouvaient plus »
Dépité par la situation, le président de la FSF n’avait pas manqué de mettre les autorités sénégalaises devant leur responsabilité. Un appel du pied qui n’est tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque la question est en voie de résolution. Le président de la FSF impuissant devant la situation avait vanté le mérite de ses coaches qui avait accepté de travailler dans sourciller. « S’ils avaient accepté de continuer encore à travailler sans salaire, c’est parce qu’on leur avaient fait des promesses. Mais actuellement, il n’en peuvent plus, raison pour laquelle, ils ont décidé de suspendre leurs activités » lance t-il. Un boycott qui n’est plus à l’ordre du jour depuis ce vendredi.
C.G. DIOP